Le tanguero, ayant toujours dansé
Avant d’être confiné
Se trouva fort dépourvu
Quand le covid fut venu :
Pas un seul petit morceau
De milonga ou d’abrazo.
Il alla crier famine
Sur la toile divine,
Espérant y trouver
Quelques vidéos pour subsister
Jusqu’à la saison nouvelle.
« Je reprendrai, disait-il
Avant l’août, foi d’animal,
Mon intérêt est principal. »
L’État n’est pas très pro :
C’est là son moindre défaut.
Que ferons-nous au temps chaud ?
Se demandent les milongueros.
– Nuit et jour à tout venant,
Nous danserons, ne vous déplaise.
– Vous danserez ? J’en suis fort aise :
Eh bien ! le covid est présent. »
Pivoine